Près de 28 millions de dollars validés par le comité de pilotage du PNDA pour l’exercice 2024
Le Programme National de Développement Agricole (PNDA), a validé, le vendredi 16 février 2024 son Plan de Travail et Budget Annuel, pour l’année 2024, au terme d’une réunion du Comité de Pilotage, présidée par le SG à l’Agriculture et président de cette instance de coordination et de suivi des activités du PNDA au niveau nationale.
Les Secrétaires Généraux des ministères sectoriels concernés, les ministres provinciaux en charge de l’Agriculture, Pêche, Elevage et Développement rural, les services étatiques déconcentrés, les représentants de l’INERA, SENASEM, OVDA, ACE, BCC, SNV, les organisations de la société civile, etc. membres de ce Comité, « ont validé moyennant des enrichissements », un PTBA de plus de 28 millions de dollars américains pour permettre à ce programme ambitieux, sur le volet agricole, d’enregistrer des petits exploitants agricole, de relancer ou mettre en place de la filière semencière pour la productivité agricole : des contrats signés avec FAO IDEA et Semence, avec ONE CGIAR et SENASEM et les OT permettront au Programme d’appuyer 20 mille exploitants agricoles en 2024. Toutefois, le processus d’identification des Agro-dealers va se poursuivre. Le PNDA gardera un œil ouvert sur les activités des fermiers agricoles et éleveurs pour avoir de la matière qui lui permette de mettre en œuvre les activités des sous composantes 1.2 et 1.3.
S’agissant des infrastructures routières, après priorisation des axes du premier lot et le lancement du processus de recrutement d’un cabinet en vue des études techniques des 644 Km de routes ( premier lot), l’UNCP recrutera le MOD et mènera d’autres études techniques sur les axes du Kongo-Central et ceux du deuxième lot du Kwilu, Kassaï et Kassaï-Central et suivront les études environnementales et sociales et enfin le recrutement des entreprises;
Concernant le renforcement des services publics agricoles, les services étatiques partenaires seront appuyés dans la mise en œuvre du programme ; Il s’agira des Services suivant : DANTIC, DEP, SENASEM, INERA, OVDA, DSV, SNSA ; SNSVA, DATAME.
En matière de Gestion et Coordination du Programme, l’accent sera mis sur l’installation des Coordinations provinciales, la construction des bâtiments devant les abriter, le renforcement des capacités des ressources humaines de manière à accroître leur performance et améliorer les taux de réalisation et de décaissement.
Le Coordonnateur national du PNDA, M. Jean de Dieu Mbey Bosimi, a relevé le fait que « l’année 2024 constitue la première année de mise en œuvre effective des activités du PNDA. A cet effet, le principal défi est donc d’atteindre, à la fin de l’année, 20 000 petits exploitants agricoles de la phase pilote. Avec la requalification, les objectifs de chacune des composantes seront revus ».
Contexte de mise en œuvre du PNDA
Le PNDA est programme du Gouvernement de la RDC avec le financement de la Banque mondiale. Il bénéficie d’un crédit et d’un don du groupe de la Banque mondiale évalués à USD 280 millions ainsi que du Don GRiF de USD 20 millions.
Il a pour objectifs, l’accroissement de la productivité agricole et l’amélioration de l’accès au marché des petits exploitants agricoles dans les régions sélectionnées. Ce programme vise particulièrement la croissance de la compétitivité du secteur agricole, la création d’emplois et la réduction de la pauvreté rurale.
A la suite des recommandations de la dernière revue du portefeuille de la Banque mondiale, et après analyse par les parties prenantes, une autre restructuration de ce programme a été actée par le gouvernement et la Banque mondiale avec à la clé les options suivantes : réduction du budget du Programme de 500 à 280 Millions de dollars américains ; le nombre et les intitulés des composantes restent inchangés ; l’enregistrement de 200 000 agriculteurs dans 3 provinces (Kwilu, Kasai et Kasai-Central) au lieu de 2 Millions initialement prévus ; fourniture d’appuis technique, pendant 2 saisons d’incitations par agriculteur, à 385 000 agriculteurs, contre 1,7 millions initialement prévus dans les 3 provinces ; cartographie des terres arable sur l’étendue du territoire national ; réhabilitation, modernisation et entretien de 1,800 km de routes en terre climato-intelligentes, avec des tronçons bétonnés, au lieu de 4000 km en HIMO ; réhabilitation du bac de Luozi au Kongo-Central ; indemnisation des personnes négativement affectées par les travaux du programme sera faite avec les fonds du programme ; la province du Nord-Kivu est retirée de la liste à cause de l’insécurité qui sévit actuellement dans les territoires ciblées de Masisi et Rutshuru. Pour les provinces restantes (le Kongo-Central, le Kwilu, le Kasai et le Kasai-Central), le nombre des territoires à couvrir passe de 2 à 3.